La Mort

« Ce n'est pas parce que les autres sont morts que notre affection pour eux s'affaiblit, c'est parce que nous mourrons nous-mêmes. »

-Marcel Proust-

 

Analyse Stylistique:

 

À partir de la Révolution française, on observe une orientation de la peinture de David à travers ses engagements politiques (il est jacobin, siège à la Convention dans les rangs de la Montagne ; proche de Robespierre, il vote la mort du roi). Il utilise toutes les caractéristiques néo-classiques dans le but d’élever un événement contemporain à l’échelle de l’Histoire et transcender la réalité, pratique caractéristique de David, qu’il emploie pour ses sujets napoléoniens (Le Premier Consul franchissant les Alpes au col du Grand-Saint-Bernard (1801, Malmaison) ou Le Sacre de Napoléon (1806, Louvre)).
David mêle ici représentation naturaliste d’un événement (lettre de Charlotte Corday, bain dans lequel se trouvait Marat pour le soulager de sa maladie, couteau taché de sang, etc.) mais aussi l’idéalisation et la dramatisation d’une peinture d’histoire : grande diagonale de la lumière, coffre avec une dédicace, tel l’épitaphe d’une tombe, le corps nu héroïque et idéalisé, l’attitude de Marat qui rappelle l’abandon d’un Christ mort d’une déposition ou d’une déploration.
Le choix de l’instant (le titre donné par David était « Marat à son dernier soupir »), la solennité, le naturalisme et l’idéalisation élèvent le sujet et confère une portée politique et symbolique à la réalité contemporaine.

 

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